Un camion affrété par une société de recyclage belge est venu sur le site de Berbiac (commune de Manses) pour enlever 11,300 tonnes de bouchons plastiques. Ce chargement est le fruit de la collecte organisée par un collectif ariégeois de bénévoles, sous l'égide de l'Association nationale Les Bouchons d'amour, parrainée par l'humoriste Jean-Marie Bigard.
Marie-Josée Palmade, au titre de présidente du comité départemental handisport, avait pris le relais de l'action initiée en Ariège, il y a une quinzaine d'années, par son prédécesseur Raymond Limousin. Elle est plus active que jamais, avec une belle équipe de «bigarchons», depuis qu'elle a trouvé un partenaire essentiel en frappant à la porte du Smectom. Un hangar a été affecté à Berbiac, où convergent tout au long de l'année des bouchons en plastique de toutes formes et de toutes couleurs. Sur place, les bénévoles trient pour élire, méthodiquement, patiemment, les «bouchons d'amour» recevables. Les sacs s'amoncellent progressivement jusqu'à constituer un stock impressionnant.
La collecte, un geste d'amour
Marie-Josée est fébrile juste avant l'enlèvement car cet acte est le terme de la première étape d'une chaîne de solidarité. «Les bouchons ont été déposés sur une trentaine de points de collecte par des mains attentives de particuliers, dit-elle avec émotion. Les collecteurs sont des entreprises, des grandes surfaces, des mairies, des écoles. Nous avons commencé sur le pays d'Olmes, puis à Foix, Pamiers,
Mirepoix, etc.» La présidente du collectif ariégeois a donc demandé à tous ses coéquipiers de venir assister au chargement. Parmi eux, Maxime Tesson, jeune «bigarchon» fidèle, en situation de handicap, ne voulait pas rater ça. Il sait que la finalité de l'action est l'aide aux personnes qui sont dans son cas par l'attribution de matériels pour la pratique sportive (handbikes, fauteuils pour le handibasket, joëlettes pour la randonnée, fauteuils de baignade, etc.). La société de recyclage verse, en effet, intégralement les sommes issues de la vente de palettes fabriquées par transformation des bouchons. En plus de l'intérêt social qui est la fonction essentielle de l'action, l'intérêt environnemental n'est pas négligeable.
Contact : Marie-Josée Palmade au 06 07 44 28 43 ou Alicia Casanova au 07 83 09 41 65.
La Dépêche du Midi